La galerie Lange + Pult à Auvernier est très honorée de pouvoir présenter la première exposition d’œuvres originales de Ben en Suisse depuis 12 ans.
Ben est dans sa 80èmeannée, à cette occasion il nous propose, à travers une trentaine de toiles et 2 sculptures, une réflexion sur le temps et l’art.
A son habitude, il a merveilleusement intitulé l’exposition « J’ai tout mon temps », quel luxe, pour un hyperactif de 80 ans !
Ben bénéficie d’une incroyable popularité grâce à ses « écritures » qui allient impertinence et justesse de propos. – Ben, de son vrai nom Benjamin Vautier, né le 18 juillet 1935, à Naples (Italie), de mère irlandaise et occitane, et de père Suisse. Il est le petit-fils de Marc Louis Benjamin Vautier, peintre vaudois du xixe siècle.
Ben est un artiste précurseur. Toute la complexité son oeuvre se fait sentir dans la difficulté de la catégoriser. Ben s’exprime de manière protéiforme, tous les moyens l’intéressent ; de manière évidente, nous avons choisi de montrer ses « peintures de mots ».
Sa première peinture de mots semble être « Il faut manger. Il faut dormir. » de 1953, simple affirmation de la vie. Cette simplicité véhicule cependant un concept fort : Ben produit un art de l’idée,
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La galerie Lange + Pult à Auvernier est très honorée de pouvoir présenter la première exposition d’œuvres originales de Ben en Suisse depuis 12 ans.
Ben est dans sa 80èmeannée, à cette occasion il nous propose, à travers une trentaine de toiles et 2 sculptures, une réflexion sur le temps et l’art.
A son habitude, il a merveilleusement intitulé l’exposition « J’ai tout mon temps », quel luxe, pour un hyperactif de 80 ans !
Ben bénéficie d’une incroyable popularité grâce à ses « écritures » qui allient impertinence et justesse de propos. – Ben, de son vrai nom Benjamin Vautier, né le 18 juillet 1935, à Naples (Italie), de mère irlandaise et occitane, et de père Suisse. Il est le petit-fils de Marc Louis Benjamin Vautier, peintre vaudois du xixe siècle.
Ben est un artiste précurseur. Toute la complexité son oeuvre se fait sentir dans la difficulté de la catégoriser. Ben s’exprime de manière protéiforme, tous les moyens l’intéressent ; de manière évidente, nous avons choisi de montrer ses « peintures de mots ».
Sa première peinture de mots semble être « Il faut manger. Il faut dormir. » de 1953, simple affirmation de la vie. Cette simplicité véhicule cependant un concept fort : Ben produit un art de l’idée, bien avant le début de l’art conceptuel tel qu’il est défini dans la plupart des livres spécialisés. Ben cherchait à l’époque de nouvelles formes artistiques, pour parler de l’art et du monde de l’art. Il a ensuite développé à travers ses écritures des thèmes nombreux et variés (l’ego, le doute, la mort, le sexe, le nouveau, l’argent…). Les phrases que Ben écrit peuvent être des vérités, des commentaires (sur le monde, l’actualité), des scénarios, des invectives (au public, au monde de l’art), des constatations… Apparaissant brusquement dans le champ visuel du spectateur, elles arrachent un sourire, et donnent souvent matière à penser.
Dire de Ben qu’il est philosophe paraît facile, il n’empêche : il semble bien répondre à la définition primordiale du philosophe, celui qui chéri la vérité et se met en quête d’une certaine forme de sagesse. La sagesse que Ben recherche est celle de la vérité, du dire (et écrire) vrai. En multipliant les phrases, en accumulant les mots et les objets, c’est par l’épuisement du monde qu’il recherche une vérité platonicienne : tentant de trouver le Tout suffisant à combler ses angoisses.
Les œuvres de Ben sont présentes dans les plus grandes collections privées et publiques du monde, notamment le MoMAde New York, le Walker Art Center de Minneapolis, l’Art Gallery of New South Wales de Sydney, le Museum Moderner Kunst Stiftung Ludwig de Vienne, le MUHKA d’Anvers, le Stedelijk Museum d’Amsterdam, le Musée National d’Art moderne de Paris.